Bulle linguistique numéro 28 –
Pourquoi les pléonasmes?
Que ce soit dans la langue littéraire ou familière, le pléonasme sert à insister sur un point, à renforcer une idée, par l’ajout de mots souvent redondants, répétitifs, mais nullement nécessaires au sens.
Toutes les langues ressentent le besoin de préciser l’intention par le pléonasme : une répétition parfois drôle qui suscite rires et corrections.
En voici quelques-uns :
- Applaudir des deux mains (essayons d’une main!)
- C’est mon livre à moi (est-ce que c’est clair?)
- Collaborer ensemble (en général, nous collaborons ensemble, non?)
- Comme par exemple (déjà le mot comme est un exemple)
- Descendre en bas (bien connu de tout le monde, mais difficile à changer)
- Détruire totalement (imaginez détruire partiellement!)
- Hasard imprévu (pouvons-nous prévoir un hasard?)
- Importer de l’étranger (l’importation vient toujours d’ailleurs)
- Monter en haut (essayez de monter en bas pour voir!)
- Optimiser au maximum (optimiser au minimum?)
- Période de temps (une période est déjà un espace de temps)
- Petit détail (un détail n’est-il pas petit par définition?)
- Prédire à l’avance (peut-on prédire le passé?)
- Preuve probante (par définition, une preuve est probante)
- Puis ensuite (après et après!)
- Reculer en arrière (parfois entendu dans les autobus)
- S’avérer vrai (le mot avérer vient de vrai)
- Se lever debout (avez-vous déjà essayé de faire autrement?)
- Un bail de location (un bail est un contrat pour louer)
- Un don gratuit (pouvons-nous le rendre payant?)
… et bien d’autres encore. À vous de continuer la liste!